Octroyé par une banque ou un établissement de crédit, le crédit travaux appartient à la catégorie des crédits à la consommation. Dans cette catégorie, on retrouve aussi d’autres types de prêts, comme le prêt personnel et le crédit renouvelable.
Le crédit travaux permet à l’emprunteur de financer tous types de travaux. Il peut par exemple s’agir de :
- Travaux d’entretien (toiture, canalisations, jardin, parc de stationnement, électricité...) ;
- Travaux d’aménagement (combles, cuisine, véranda, salle de bains, etc.) ;
- Travaux d’agrandissement (extension par le biais d’une véranda, surélévation du logement, aménagement des combles...) ;
- Travaux de décoration (peinture, crépis, tapisserie, déco extérieure...) ;
- Travaux de rénovation ou d’amélioration de la performance énergétique (isolation des combles, isolation du toit, remplacement de fenêtres, remplacement du système de chauffage...).
Propriétaire, copropriété : à quelles aides puis-je prétendre pour mes travaux d’éco-rénovation ?
Mise en place d’une pompe à chaleur air-eau, d’un chauffe-eau solaire, isolation... Pour économiser sur les travaux de rénovation ou d’amélioration de la performance énergétique, les aides, prêts et dispositifs ne manquent pas pour les propriétaires et copropriétaires :
- crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE),
- TVA à 5,5 %,
- eco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ),
- chèque énergie,
- prime coup de pouce,
- exonération de taxe foncière,
- programme « Habiter mieux » de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH)...
Vos revenus peuvent être pris en compte. Renseignez-vous pour savoir ce dont vous pouvez bénéficier ! À savoir que le crédit d’impôt sera définitivement supprimé au 1er janvier 2021 et remplacé par la prime de transition énergétique MaPrimeRénov’. Si vous pensiez qu’il était difficile de souscrire à un crédit travaux, vous avez peut-être changé d’avis.
Prêt travaux : un besoin de financement réfléchi
Avant leur réalisation, chacun a d’abord un avis sur les travaux à réaliser, qu’il s’agisse d’agrandissement, de déco ou de rénovation en vue de faire des économies d’énergie. En effet, cela prend du temps de prospecter auprès d’entreprises de travaux, de demander un devis, d’avoir les fonds nécessaires et de réaliser enfin son projet de vie. Demander un prêt pour des travaux maison n’est donc qu’une partie d’un long processus démarré longtemps à l’avance.
À noter : un mot sur le devis
Depuis la loi Hamon de 2014, toute entreprise de prestation de services est dans l’obligation de fournir, sur demande du consommateur, un devis suffisamment détaillé. Sur certains travaux, lorsque le montant du service est estimé à plus de 150 euros, l’entreprise est tenue de lui présenter automatiquement un devis.
De l’importance de comparer les offres avant d’engager ses projets
Qu’elles émanent d’un établissement de crédit ou d’une banque, les offres en matière de crédit travaux sont très larges. Chaque organisme prêteur pratique ses taux propres (TAEG ou taux annuel effectif global) et ceux-ci peuvent varier du simple au triple, voire au quadruple dans certains cas ! Et les mensualités varient en fonction. Forcément, avec un taux annuel effectif global (TAEG) au plus haut, votre mensualité s’en ressentira. Selon votre situation, vous pourriez alors être contraint soit de rallonger la durée de remboursement, soit de diminuer le capital emprunté afin de réduire votre mensualité. Seulement, un allongement de la durée de remboursement augmenterait encore le coût total de votre prêt. C’est pourquoi il ne faut pas souscrire à un prêt travaux sans en avoir vu les modalités.
Avant la souscription à un emprunt travaux, il est donc vivement recommandé à celui qui emprunte de mettre en parallèle plusieurs offres en ligne via des outils de simulation. Il est également possible de lire les avis existants sur les sites internet ou de recueillir les avis de proches.
Pour ce faire, référez-vous non seulement au TAEG (taux annuel effectif global) proposé par l’organisme faisant le prêt, mais également à la durée de remboursement, ainsi qu’au montant total du prêt. Pour rappel, le taux annuel effectif global inclut les différents coûts, y compris les éventuels frais de dossier. On retrouve aussi l’assurance, si bien sûr l’offre de la banque la prévoit. Il correspond donc à tout ce qui s’ajoute au capital emprunté.
Est-il utile de souscrire à une assurance facultative ?
Non obligatoire, le contrat d’assurance dans le cadre d’un crédit travaux présente néanmoins l’avantage de couvrir l'emprunteur, ainsi que ses proches, en cas d’incident de paiement (décès, invalidité, perte d’emploi...). Souvent, la garantie facultative décès-invalidité est celle qui est imposée en priorité à l’emprunteur dans son contrat d’assurance. Les assurances décès-invalidité couvrent aussi les risques de décès et d’invalidité du co-emprunteur. Concrètement, le remboursement du capital du prêt est pris en charge par la société d'assurances. Il est donc dans primordial de peser le pour et le contre au moment du choix de l’assurance facultative, notamment en fonction de sa situation (financière, professionnelle...) et du montant ou capital de l’emprunt. Les autres types d’assurances peuvent également être rendues obligatoires, exceptée celle liée à la perte d’emploi. Celle-ci est strictement facultative.
À noter que quels que soient les travaux réalisés, l’emprunteur n’est aucunement dans l'obligation de souscrire une offre de contrat d'assurance facultative auprès du prêteur (c’est-à-dire la banque ou l'organisme de crédit qui lui accorde le prêt). L'idéal, là encore, est de comparer les offres de différences assurances. Entre les assurances, le montant de la prime d'assurance est très variable et peut influer, au final, sur la durée de remboursement de l'emprunt et donc à la fois sur la mensualité et le coût total. La souscription à une assurance emprunteur peut effectivement alourdir vos mensualités mais allègera le poids sur votre famille si celle-ci venait à payer votre dette. Cette souscription peut être un plus pour l’acceptation de votre emprunt : votre dossier sera plus solide si l’établissement bancaire vous a proposé une assurance.
Quoi qu’il en soit, comme cette assurance est souvent facultative, faites vous un avis objectif en prenant compte votre situation financière et familiale avant d’y souscrire.
Pour financer ses travaux, existe-t-il d’autres solutions que le crédit travaux ?
Lorsque les travaux sont trop coûteux, ils justifient le recours à un prêt travaux immobiliers. L’emprunteur peut bénéficier, sous conditions de ressources, d’aides ou d’apports de financement comme le prêt à taux zéro ou le crédit d’impôt, qui se déclenchent sous certaines conditions (consultez nos guides à ce sujet). Il lui est également possible :
- De souscrire au prêt à l’amélioration de l’habitat de votre caisse d’allocations familiales (CAF) : limité à 1 067,14 euros remboursables en 36 mensualités maximum, il affiche un taux d’intérêt de 1 %. Il vous faut toutefois bénéficier d’une prestation familiale et entreprendre des travaux de réparation, d’amélioration, d’assainissement ou d’isolation thermique dans votre résidence principale pour pouvoir y prétendre.
- De financer tout ou partie des travaux au sein de votre bien immobilier à l’aide de votre plan épargne logement (PEL) : la phase d’épargne doit être égale à 4 ans minimum et le bien immobilier concerné doit être utilisé en tant que résidence principale.
Pour financer directement les travaux de vos rêves dans votre logement, le prêt travaux est une solution. Avant d’entamer une demande de crédit travaux, calculez bien votre capacité d'emprunt, ou plus simplement, faites votre simulation en haut de cette page !
Les points clés à retenir sur le crédit travaux :
- C’est un prêt à la consommation dit affecté, destiné au financement d’un service précis.
- Il concerne tous types de travaux immobiliers comme par exemple la déco, la rénovation ou encore de déco extérieure d’une maison, d’un appartement ou autre bien immobilier.
- De nombreuses aides peuvent être accordées en vue d'en réduire le coût.