Quelle différence entre une renégociation et le rachat de son crédit ?

Continuer (Sans engagement)
Pour bénéficier de taux d’intérêt plus attractifs sur un crédit conso ou immobilier, deux solutions existent : le rachat ou la renégociation de prêt. Pour un celui qui emprunte, quelles sont les différences entre ces deux pratiques ? Quelle est l’option la plus avantageuse ? Avec des taux d’emprunt, historiquement, à leur plus bas niveau, des opportunités sont à saisir. Mode d’emploi et avis sur le sujet.

Qu’est-ce que la renégociation de crédit immobilier ?


Si l’emprunteur est ce que l’on appelle un « bon client », il a tout a gagner à tenter de renégocier son emprunt. La renégociation de prêt consiste en un exercice de négociation avec son banquier, dans le but d’obtenir des conditions plus avantageuses que celles négociées au moment de la souscription du premier prêt. Le client cherche à modifier le contrat par un avenant. Après examen du dossier, la banque choisit de procéder, ou non, à une modification des conditions (taux, mensualité, échéancier). L’opération devient financièrement avantageuse pour celui qui souscrit au crédit à partir d’un différentiel d’au moins 1 % entre le taux proposé et le taux initial.

À noter : que comprend le taux d’intérêt ?

Le taux d’intérêt, ou TAEG (taux annuel effectif global), tient compte de tous les frais du crédit, comme le taux nominal. Les banques sont dans l’obligation de mentionner le TAEG sur leurs offres.


Renégocier son crédit, cela se traduit – plus concrètement – par une baisse des mensualités ou bien par une réduction de la durée de paiement du prêt. Avant de choisir cette solution, le coût total du crédit – avant et après négociation – doit être évalué. En effet, lors d’une renégociation de prêt, des frais sont à prendre en compte. Il faut aussi compter les frais de garantie, de l’ordre de 2 % sur l’encours. Ces frais interviennent automatiquement en cas d’hypothèque, de cautionnement ou d’inscription en privilège de prêteur de deniers.

La renégociation est d’emblée la solution la plus évidente : elle évite bien des formalités administratives, comme le changement de domiciliation bancaire notamment. À noter qu’elle ne concerne que les emprunts immobiliers, et non les crédits à la consommation. En cas de refus de la banque, l’emprunteur peut faire jouer la concurrence : on parle alors de rachat de crédit immobilier.

Qu’est-ce que le rachat de crédit ?


Ici, le client choisit de faire racheter ses crédits actuels par une nouvelle banque. Faire regrouper ses différents prêts implique l’établissement d’un nouveau contrat. Le nouveau crédit immobilier, souscrit avec de meilleures conditions et à un taux plus avantageux, permet de rembourser intégralement le capital restant du prêt immobilier initial. Les objectifs sont les mêmes que dans le cadre d’une renégociation : obtenir des mensualités moins élevées ou raccourcir la période de paiement, voire les deux. Le rachat de crédit immobilier implique pour celui qui y souscrit de budgéter les frais de dossier appliqués par la nouvelle banque, et les indemnités de remboursement avancé du prêt initial.

Contrairement à la renégociation de prêt, le rachat de crédit peut intervenir pour des crédits à la consommation en cours. On parle alors de regroupement de crédits. Ici, on cherchera à démultiplier les différents emprunts. Le but est d’obtenir un seul emprunt et une seule mensualité à des conditions plus favorables. Le loyer est diminué, à un taux fixe, et la durée du crédit est allongée.

À combien s’élèvent les indemnités de remboursement anticipé ?


Les banques sont autorisées à appliquer des indemnités ou pénalités de remboursement anticipé (PRA), mais dans une certaine limite. Elles diffèrent selon qu’il s’agit d’un prêt conso ou d’un crédit immobilier. Dans le cas d’un crédit immobilier, ces dédommagements ne peuvent dépasser :

  • L’équivalent de 6 mois d’intérêts sur le capital remboursé par anticipation au taux moyen du prêt ;
  • Ou 3 % du capital restant dû avant le paiement anticipé.

Quelles étapes pour renégocier son prêt ?


Avant de se lancer dans une opération de renégociation de prêt, il est essentiel de respecter différentes étapes.

1re étape : estimer le prix restant du crédit et chiffrer le montant à renégocier

L’addition des intérêts restants à payer jusqu’à la dernière échéance correspond au coût du crédit. Pour évaluer le capital restant dû, il suffit de consulter le tableau d’amortissement face à la date du dernier loyer payé. Le montant servira de référence pour le nouvel emprunt à négocier.

2étape : demander une estimation à la banque

Avant toute renégociation de prêt immobilier, il est utile d’obtenir une simulation pour un prêt similaire au montant devant être emprunté. Si la proposition de la banque est plus intéressante, il faut renégocier le crédit en vue d’obtenir les mêmes conditions que la simulation obtenue.

3étape : s’armer d’une argumentation solide

La renégociation de prêt immobilier n’est pas un droit. Il est donc essentiel de travailler son argumentaire. Celui qui emprunte doit offrir la garantie d’être un bon payeur, d’avoir ses revenus domiciliés dans la banque, d’avoir des placements de produits et/ou une assurance, voire plusieurs. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il n’est pas inutile de se munir de quelques offres émanant d’établissements concurrents. N’hésitez pas à faire appel à un courtier afin de vous aider dans vos démarches.

Et pour un rachat de crédit ?


Un rachat de crédit par un autre établissement bancaire – un prêt ne pouvant se transférer – implique de changer d’établissement financier. Comment procéder ?

1re étape : préparer l’opération

On valide cette étape en cherchant et en analysant toutes les informations disponibles : sur votre situation financière grâce à votre conseiller financier notamment, et sur les différents acteurs du rachat de crédit en les identifiant.

2étape : comparer les offres

Après ce fastidieux travail d’analyse préparatoire, et après consultation des organismes choisis, on compare toutes les offres disponibles sur le marché sur des critères objectifs : durée, type de taux d’intérêt, TAEG… et on opte pour la plus avantageuse au minimum.

3e étape : acceptation et conclusion du nouveau crédit

Après avoir accepté l’offre la plus avantageuse auprès du nouvel établissement prêteur, il reste à finaliser le dossier pour lancer le déblocage des fonds nécessaires au remboursement des prêts.

4étape : suivre la réalisation du processus

En parallèle de l’étape 3, il est fortement recommandé de suivre avec une attention assidue les différentes étapes.

Rachat/renégociation de prêt : comment estimer mes économies ?


Un rachat ou une renégociation de prêt permet à l’emprunteur d’économiser de manière plus ou moins importante : quelques centaines, voire quelques milliers d’euros de moins. Tout dépend de la date de souscription du ou des prêts en cours (les taux évoluent), mais aussi, bien sûr, de la durée et du coût en jeu. Par exemple, en faisant regrouper un prêt de 200 000 € souscrit en 2008, les économies potentielles peuvent se chiffrer à 10 %, soit 20 000 € de moins à rembourser. Si celui qui emprunte a souscrit son emprunt en 2004, un rachat à 2,5 % assurance comprise sur une période de 10 ans permet de dégager 8 000 € de côté.

Où obtenir un premier avis ?


Pour s’assurer que regrouper ou renégocier son prêt est rentable, il est d’avis pour Younited Credit que l’emprunteur doit se tourner vers un outil de calcul dédié. Et ce, avant même de démarcher les banques.

Prenons l’exemple d’un client ayant souscrit un prêt immobilier de 150 000 € sur 20 ans en septembre 2015, au taux de 2,55 % hors assurance. Son nouveau prêt, suivant les modalités choisies, se décomposent comme suit :

  • Prix à racheter par la nouvelle banque : 123 254 €, dont 119 333 € restant dus, 2 417 € de frais de garantie et 1 504 € de pénalités de remboursement anticipé ;
  • Durée souhaitée : 10 ans ;
  • Taux hors assurance : 0,9 % ;
  • Mensualité : 1 074 €.

Sur l’encours, le prix total du crédit serait de 128 880 euros hors assurance, contre 157 472 euros actuellement. S’il choisissait plutôt de renégocier son prêt, celui qui emprunte ferait des économies supplémentaires : -1 504 euros sur les PRA.

Mais si cette simulation est en faveur du client, il convient de comparer les taux pratiqués par différentes banques. De même, la situation de l’emprunteur et la période choisie peuvent faire diminuer ou au contraire augmenter les intérêts du prêt. Le timing joue aussi pour beaucoup : plus le client avance dans son remboursement, moins il doit rembourser d’intérêts puisque le montant restant dû diminue. Faire racheter son prêt trop tôt par une nouvelle banque lui coûtera donc plus cher.

Moralité : avant d’opter pour un rachat ou une renégociation de prêt, l’emprunteur doit tout analyser. Cela lui permettra de faire un maximum d’économies.

Ce qu’il faut retenir sur la renégociation de prêt :

  • Renégocier son prêt peut être plus avantageux que de le faire racheter.
  • Cependant, différentes variables entrent en ligne de compte : le taux d’intérêt, la durée et le moment choisi, notamment.
  • Le client peut obtenir un premier avis en effectuant une simulation.