Depuis 2009, il est devenu très facile de créer sa propre entreprise grâce au statut d’autoentrepreneur. Ce statut permet aux demandeurs d’emploi, aux salariés ou aux retraités de lancer une microentreprise facilement à l’aide de démarches administratives simplifiées et rapides. La procédure de déclaration s’effectue en ligne et le lancement de la microentreprise peut se faire dès l’obtention d’un numéro d’immatriculation. Une fois ce numéro obtenu, l’autoentrepreneur peut adresser ses premières factures à ses clients.
Si la partie administrative de la création du statut d’autoentrepreneur est simple et rapide, il n’en reste pas moins qu’une création d’entreprise, même micro, nécessite un financement. Nombreux sont les nouveaux micro-entrepreneurs qui doivent faire face à des difficultés de trésorerie dès les premiers mois de leur nouvelle activité. Avant de pouvoir encaisser les paiements des futurs clients, il faut souvent régler les fournisseurs. L’achat de matériel de production est parfois nécessaire avant de pouvoir vendre ses produits, ne serait-ce qu’un simple ordinateur. Le financement de l’autoentrepreneur doit donc être pris en compte au moment du lancement de l’activité.
Une bonne trésorerie est souvent gage d’activité solide pour l’autoentrepreneur. Pour cela, il peut avoir recours au prêt autoentrepreneur, c’est-à-dire un crédit à la consommation de type prêt personnel, par exemple. En attendant de pouvoir enfin encaisser ses premières factures, la solution du prêt personnel permet de passer la période délicate des premiers temps de la microentreprise. En calculant au plus juste ses mensualités, l’autoentrepreneur peut intégrer ses achats de matériel dans son business plan tout en maîtrisant ses dépenses et sa trésorerie. Fort d’une vision à moyen et long terme, l’autoentrepreneur pourra aborder sereinement ces premières étapes décisives dans la création de son activité et faire de son projet professionnel une réussite.
Comme pour un crédit immobilier, nombre d’autoentrepreneurs peinent à obtenir une réponse favorable suite à leur demande de crédit auprès des banques. Cependant, les sommes en jeu pour un prêt autoentrepreneur sont moindres, comparées à un crédit immobilier. Vos chances sont donc plus grandes d’y accéder. Mais comme pour tout financement, la banque vous demandera de justifier des revenus stables (si vous êtes en couple et que l’autre travaille, c’est encore mieux). Vos comptes ne doivent pas non plus laisser apparaître quelque incident de paiement que ce soit. Sans quoi, les banques seraient sur leurs gardes ! Il est aussi important de prouver la viabilité de votre projet d’entreprise. Cela peut par exemple passer par :
Un apport financier est également le bienvenu ! D’autant que l’autoentrepreneur sera gagnant au niveau du taux, puisqu’il aura à emprunter un montant moins important. Idéalement, cet apport représentera au moins 20 % du montant nécessaire pour son projet. Une mise à plat de vos comptes s’impose pour connaître la somme que vous pourrez dégager à terme.
Si les conditions d’accès au prêt personnel sont plus souples que pour un crédit immobilier, il n’en reste pas moins que les autoentrepreneurs, quelle que soit leur branche d’activité, doivent apporter à l’établissement financier certaines garanties. Ces fameuses garanties sont destinées à couvrir votre crédit autoentrepreneur en cas de défaillance de votre part. Elles peuvent par exemple prendre la forme :
À noter : et l’hypothèque ?
L’hypothèque ne concerne pas le prêt personnel, ni les autres crédits bancaires entrant dans la catégorie des prêts à la consommation. Elle est exclusivement réservée au crédit immobilier.
Les autoentreprises choisissant de garantir leur prêt bancaire par le biais d’une assurance ont le choix : soit souscrire l’offre d’assurance faite par la banque, soit prendre une assurance individuelle (c’est-à-dire extérieure à l’établissement bancaire). Encore trop peu connue des emprunteurs, la délégation d’assurance est rendue possible depuis 2010, suite à l’entrée en vigueur de la loi Lagarde.
Comme n’importe quel autre consommateur, l’autoentrepreneur doit notamment justifier de ses revenus et de sa solvabilité. Comme il ne peut fournir de bulletin de salaire, l’établissement financier exigera, en plus de ses derniers relevés bancaires, son ou ses derniers avis d’imposition. Ces avis d’imposition lui permettront de jauger le chiffre d’affaires dégagé par l’autoentrepreneur, et donc sa capacité à endosser le remboursement d’un crédit.
Non seulement les aides ouvertes aux autoentrepreneurs existent, mais en plus, elles brillent par leur diversité. Ces aides peuvent aussi bien se substituer à un prêt autoentrepreneur que boucler le financement de votre projet professionnel. Ci-après, un aperçu des aides auxquelles vous avez potentiellement droit.
Ce crédit bancaire s’assimile au prêt personnel, à la différence qu’il n’exige ni garantie ni caution personnelle et qu’il est à taux zéro, c’est-à-dire sans intérêts. Les entreprises ne remboursent donc que la somme empruntée, sans frais supplémentaires. Ce crédit, dédié à la création et au développement d’entreprise, fait partie des aides financières crédibilisant votre projet professionnel. Il peut ainsi faciliter l’accès au prêt bancaire traditionnel. Il est possible d’emprunter en moyenne un montant compris entre 2 000 et 50 000 euros. Pour faire une demande, l’autoentrepreneur doit s’adresser à un organisme référent, tel que Réseau Entreprendre ou Initiative France.
Comme le prêt d’honneur, le microcrédit professionnel est pensé pour les entrepreneurs en phase de création ou de développement d’activité et ne pouvant accéder au crédit bancaire classique. La référence en la matière n’est autre que l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique). Le montant du crédit peut aller jusqu’à 10 000 euros et le remboursement peut s’étaler sur 36 voire 48 mois maximum. Quant au taux d’intérêt, il est généralement supérieur à 5 % (l’Adie le distribue au taux de 7,53 %).
L’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) soutient financièrement les personnes en situation de handicap dans leur projet de création ou de reprise d’activité. Les personnes éligibles bénéficient d’une aide financière de 5 000 euros, qu’elles doivent compléter d’un apport personnel d’au moins 1 500 euros. Cette subvention comprend également un accompagnement par un prestataire spécialisé dans la création d’entreprise, ainsi qu’une micro-assurance incluant :
On recense principalement :
C’est possible grâce à l’ACRE (aide à la création ou à la reprise d’entreprise). Cette exonération peut être partielle ou totale selon les revenus annuels dégagés et s’applique sur 1 an. Pour en bénéficier, ces revenus ne doivent pas dépasser 41 136 euros après l’abattement appliqué sur votre chiffre d’affaires.
Le prêt garanti par l’État (PGE) a été déployé en mars 2020 pour apporter un soutien financier aux entreprises en difficulté suite à la crise sanitaire. Il est donc essentiel que votre entreprise existe déjà pour pouvoir y prétendre. En clair, le prêt garanti par l’État ne s’adresse pas aux autoentrepreneurs en phase de création.
L’autoentrepreneur qui a déjà un ou plusieurs crédits en cours de remboursement peut avoir intérêt à opter pour le rachat de crédit. Le principe ? Réunir différents crédits en un seul, à taux unique et de préférence plus avantageux. Le plus souvent, un rachat de crédit implique un remboursement plus étendu dans le temps. Sur ce point, il faut rester vigilant, car cela peut plus ou moins faire gonfler le montant du crédit.
Prêt autoentrepreneur, aides à la création d’activité… qu’importe la méthode de financement retenue, l’essentiel est de prendre un bon départ. Prochaine étape : vous renseigner sur ce à quoi vous pouvez prétendre. À cet effet, n’hésitez pas à faire un petit détour par notre outil de simulation pour découvrir votre offre personnalisée de prêt personnel. Rapide, sans engagement, obtenez une réponse définitive sous 24 heures après envoi de votre dossier complet !