Les Français reprennent goût au crédit à la consommation

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Les Français reprennent goût au crédit à la consommation

L’un des effets collatéraux de la crise de 2008 a frappé le crédit à la consommation, boudé par les Français en raison de ses taux élevés et des risques de surendettement. Depuis quelques mois, la tendance est à nouveau à la hausse comme le démontre la dernière étude de la Banque de France paru en octobre 2016 et réalisé sur un échantillon de plus de 1 000 personnes.

Le palmarès des crédits à la consommation

Plus d’un Français sur trois a eu recours au crédit lors des douze derniers mois :

  • l’immobilier est toujours à la première place du classement des motifs à l’origine d’une demande de prêt bancaire, avec un taux de 16 % des Français interrogés lors de l’étude réalisée par la Banque de France. Mais ce chiffre inclus aussi les crédits travaux ;
  • 13 % des Français ont contracté un crédit auto dans l’année pour s’offrir un nouveau véhicule, dans un contexte de reprise du marché automobile (ventes en hausse de 6,8 % en 2015) ;
  • près d’un Français sur dix (8 %) s’est tourné vers un crédit à la consommation pour acheter des biens ou disposer de liquidités pour réaliser ses projets ;
  • 7 % des Français se sont tournés vers le rachat de crédit pour alléger leurs mensualités ;
  • 4 % ont signé un prêt personnel pour régler leurs dettes (factures d’énergie, impôts, loyers, etc.).

En l’espace de deux ans, le crédit à la consommation est passé d’un total de 145,4 milliards d’euros de crédits accordés en septembre 2014 à 157,8 milliards d’euros en octobre 2016, soit une augmentation de 8,5%.

Le crédit à la consommation, une solution de dernier recours

Malgré cette recrudescence des prêts à la consommation, l’étude de la Banque de France dévoile également qu’en cas de dépenses imprévues :

  • 69% des personnes interrogées utiliseraient leur argent épargné ;
  • 11% emprunteraient à des proches ;
  • seulement 7% contracteraient un crédit.

Une analyse qui montre bien que le prêt reste une solution de dernier recours.

La présidente de l’Observatoire société et consommation, Nathalie Damery, avait d’ailleurs confié en juin 2016 que si cette hausse encourageante des crédits à la consommation était « peut-être le signe d’un mieux », il fallait nuancer les analyses, car « il n’y a pas forcément de lien entre la confiance et la hausse du crédit à la consommation ». A ce titre, les Français sont plutôt pessimistes sur les perspectives économiques du pays : 45 % estiment qu’elle va se dégrader dans les prochains mois.