Qu'est ce qu'un taux d’épargne ?

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Taux d’épargne
Le taux d’épargne est un outil statistique servant à analyser le comportement des ménages en matière d’épargne. Le point sur cet indicateur, contrôlé par l’Insee.

Définition du taux d’épargne

Le taux d’épargne correspond au rapport entre le capital ou montant qu’un ménage parvient à épargner (patrimoine financier) et le revenu brut disponible. Il désigne plus précisément la part de revenu qui n’est pas dépensée par les ménages. Son calcul repose sur une formule simple :

(Capital épargné/revenu brut disponible) × 100

Ce taux peut être calculé sur le revenu mensuel ou sur les revenus annuels. Les dépenses de consommation — et donc le revenu disponible — variant d’un mois à l’autre, il est toutefois plus judicieux de se référer au taux d’épargne annuel.

Le taux d’épargne ne doit pas être confondu avec le taux d’intérêt. Ce dernier est affecté à un crédit (crédit à la consommation, par exemple) et correspond à la rémunération de la banque.

Taux d’épargne : situation et évolution en France

En France, le taux d’épargne a très peu fluctué au cours des dernières décennies. Depuis les années 90, il tourne aux alentours de 15 % en moyenne. Cela signifie que les ménages français parviennent à épargner autant sur leurs revenus. De manière générale, en France, les 2/3 du capital économisé sont réinvestis dans le logement, tandis que le tiers restant est réinjecté dans des produits de placement ou produits d’épargne, tels que :

  • Les livrets : livret d’épargne populaire (LEP), livret jeune, livret A, livret de développement durable et solidaire (LDDS), livret d’épargne bancaire… ;
  • Les plans : plan épargne logement (PEL), plan d’épargne retraite populaire (PERP), plan d’épargne en actions (PEA), notamment ;
  • Les comptes d’épargne : assurance-vie, compte épargne logement (CEL) ou encore compte à terme (CAT).

Ces produits financiers ne sont pas les plus rémunérateurs, mais ils ont l’avantage d’être sécurisés, et ainsi, de permettre d’épargner sans risque. Par risque, il faut entendre perte de tout ou partie du patrimoine.

Principe des produits de placement

Un placement est systématiquement générateur d’intérêts. Ces intérêts sont calculés sur le capital et dépendent du taux de rémunération appliqué. Certains produits de placement offrent des avantages supplémentaires. C’est par exemple le cas du plan épargne logement. En effet, en plus des intérêts, les ménages français titulaires d’un PEL peuvent, sous certaines conditions, bénéficier :

  • D’un prêt immobilier à taux bonifié ;
  • Mais aussi, selon la date de souscription, d’une prime d’État et/ou d’une exonération d’impôt.

Pour certains produits de placement, comme le LEP et le PEL, les intérêts cumulés sur l’année viennent s’ajouter au capital. Ils produisent, de la sorte, des intérêts supplémentaires. À noter que le PEL a une durée minimale de 4 ans et que passé 10 ans, les versements ne sont plus possibles. Il continue ensuite de produire des intérêts pendant 5 ans, avant d’être automatiquement clôturé (sauf si l’ouverture a lieu avant le 28 février 2011 : la durée est illimitée dans ce cas).

Plafond et taux de rémunération des produits de placement

À chaque produit de placement son taux de rémunération et son plafond de dépôt, c’est-à-dire le capital maximum qu’il est possible de déposer à la banque. Le tableau suivant, qui regroupe quelques-uns des principaux produits de placement, permet d’apprécier l’une et l’autre de ces caractéristiques.

Produits de placement

Taux de rémunération

Capital de dépôt maximum

Livret A

0,50 %

22 950 euros

LEP

1,00 %

7 700 euros

LDDS

0,50 %

12 000 euros

Livret jeune

Libre, mais au minimum 0,75 %

1 600 euros

PEL

1,00 %

61 200 euros

CEL

0,25 %

15 300 euros

Assurance-vie

Variable selon l’établissement et le contrat choisi (en euros, en unités de compte ou multi-support)

Moyenne : 0,80 à 3,00 %

Aucun (montant des versements illimité)


Si la plupart des livrets sont réglementés, ce n’est pas le cas pour tous les produits. Avec un taux de rémunération libre et un capital de versements illimité, l’assurance-vie en est ici l’exemple le plus parlant.

Du point de vue de la fiscalité

Les intérêts de certains produits financiers sont imposables. D’autres font, en plus, l’objet de prélèvements sociaux. Pour le PEL et le CEL, tout dépend de l’année d’ouverture :

  • Ouverture avant l’année 2018 : intérêts exonérés d’impôt sur le revenu, mais soumis aux prélèvements sociaux ;
  • Ouverture à partir de 2018 : intérêts soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

Il existe aussi des produits faisant l’objet d’une exonération d’impôt sur le revenu, et de prélèvements sociaux. C’est entre autres le cas du LEP, du LDDS et du livret jeune. Enfin, certains comme le livret A sont exempts de toute fiscalité : ils sont exonérés de prélèvements sociaux et de tout impôt. Le taux de rémunération s’entend alors non pas brut, mais net.

Le taux d’épargne des ménages français figure parmi les plus élevés d’Europe. En 2019, la France se plaçait dans le top 5 des meilleurs épargnants européens, derrière des pays tels que l’Allemagne ou le Luxembourg.

 

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