Taux du crédit consommation : pourquoi varie t-il ?

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Les taux d’intérêt du crédit à la consommation varient fortement d’une banque à l’autre, d’un mois à l’autre et aussi d’un dossier à l’autre. Mais comment expliquer une telle variation des taux qui impacte fortement la capacité d’emprunt des ménages ? Réponses.

 

L’influence de la Banque centrale

 

Les banques financent les projets de leurs clients via leurs dépôts, mais aussi et surtout en empruntant elles-mêmes des fonds aux institutions financières à l’image de la Banque centrale européenne. Ces institutions définissent un taux directeur et les banques n’ont d’autres choix que d’ajouter au coût de ces emprunts les frais et éventuelles primes de risque pour accorder des crédits à la consommation. Les plateformes de crédit direct sont moins soumises au diktat des banques centrales puisque le taux proposé repose sur un système mutualisé dans lequel une communauté d’investisseurs prête à une communauté d’emprunteurs.

 

Le rôle des prêteurs

 

Le coût du crédit est également fonction du marché. Plus les emprunteurs sont nombreux à solliciter ce type de prêts, plus les taux sont susceptibles d’augmenter et inversement. Aussi, les taux sont actualisés tous les quinze jours. Si les variations des taux crédit conso sont suivies par l’ensemble des organismes financeurs, chaque banque, chaque plateforme de crédit en ligne propose ses propres taux plus ou moins attractifs selon sa stratégie financière. Les banques appliquent aussi des taux qui s’adaptent à la demande des emprunteurs. En effet, les taux les plus compétitifs sont ceux souscrits sur une courte durée. Emprunter 5 000 € sur 12 mois permet de bénéficier d’un taux d’environ 1 %. Le coût du crédit reviendrait alors à 27 € contre 697 € pour la même somme à rembourser sur 72 mois.

 

Le profil des emprunteurs

 

Demander un prêt identique pour un bien similaire auprès d’une même banque ne garantit pas d’obtenir le même taux. Les banques procèdent en effet à l’analyse du dossier emprunteur. Ils s’attardent notamment sur la pérennité des revenus, sur la qualité de gestion, sur la capacité d’épargne, sur l’état de santé. Bref, ils estiment le risque de défaut de paiement des mensualités. En fonction du score attribué à l’emprunteur, le financeur propose un taux qui tient compte de la prime de risque évaluée.