Evaluer et financer le budget de votre année sabbatique

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Quitter le bureau pendant un an pour se la couler douce au bord d’une plage, tout le monde en rêve... Le congé sabbatique est fait pour ça. Suspendre son contrat de travail et retrouver son poste en rentrant, c’est possible, mais sous certaines conditions. Le code du travail encadre ce congé exceptionnel, mais il faut également prévoir son coût. Une année sabbatique doit s’organiser et surtout se financer.

LE CONGÉ SABBATIQUE, UNE PÉRIODE ENCADRÉE PAR LE CODE DU TRAVAIL

 

Le congé sabbatique est une période pendant laquelle un salarié peut quitter son poste de travail tout en étant assuré de retrouver son emploi à la fin de la période pendant laquelle le contrat de travail est suspendu. Sans devoir justifier le motif, le salarié peut donc obtenir un congé sans salaire d’une période allant de 6 à 11 mois. Pendant cette période, le salarié peut travailler dans une autre entreprise ou bien créer sa propre société, sous réserve de respecter ses obligations de loyauté et de non-concurrence vis-à-vis de son entreprise. Mais la plupart du temps le congé sabbatique permet de :

• prendre du repos ;

• partir en voyage à l’étranger ;

• éviter un burn-out ;

• envisager une reconversion professionnelle.

 

COMMENT OBTENIR UN CONGÉ SABBATIQUE ?

 

Le salarié doit avoir au minimum 36 mois d’ancienneté dans son entreprise et 6 ans d’activité professionnelle. Il ne doit pas non plus avoir bénéficié d’un congé sabbatique de plus de 6 mois lors des 6 dernières années. Le salarié demandeur doit adresser une lettre recommandée avec accusé de réception au moins trois mois à l’avance en indiquant les dates de départ et de retour au sein de l’entreprise. Sa demande n’a pas besoin d’être motivée.

De son côté, l’employeur ne peut pas s’opposer à la demande du salarié, mais il peut :

• demander de différer le départ de 6 mois sans justification (9 mois dans les entreprises de moins de 200 salariés) ;

• refuser pour limiter le nombre d’absences simultanées au sein de l’entreprise. Ce refus peut être contesté devant le conseil de prud’hommes.

A l’issu du congé, le salarié est assuré de retrouver son précédent emploi ou un poste similaire. Il est assuré de retrouver la même rémunération qu’avant son départ. En revanche, il n’aura acquis aucune ancienneté ni aucun congé payé pendant la période d’absence. Enfin, l’employeur doit proposer un entretien professionnel au moment du retour du salarié pour aborder les perspectives d’évolution professionnelles.

 

ORGANISER UN CONGÉ SABBATIQUE

 

Avant de partir faire le tour du monde, il faut penser à tout. Anticiper un éventuel refus de son employeur, mais pas seulement. Les locataires devront résilier leur bail de location 3 mois avant le départ, résilier les abonnements du logement également. Les propriétaires devront s’acquitter de la taxe foncière. Il est également recommandé de payer la totalité de ses impôts avant le grand départ. Le but est de partir la tête la plus légère possible !

Une fois les questions administratives réglées, reste à prévoir le budget d’une année sabbatique. En fonction de la destination, de votre mode de vie et de vos habitudes, le coût ne sera pas le même. En cas de voyage à l’étranger, la vérification et la validation des passeports et des visas sont des étapes obligatoires. Le plus tôt sera le mieux pour ces démarches administratives.

 

QUEL BUDGET POUR UNE ANNÉE SABBATIQUE ?

 

Avant de partir pour le bout du monde, et pour partir serein, il est important d’avoir fait ses comptes et d’avoir établi un budget clair pour les dépenses de l’année à venir. Il va falloir anticiper les dépenses liées directement au nouveau mode de vie. Quels transports ? Quels seront les frais d’hébergement, de nourriture ? Viennent s’ajouter ensuite les charges fixes habituelles à régler : prêt immobilier à rembourser, assurances etc. Afin de pouvoir répondre à ces frais, habituels ou liés au voyage, il est important d’avoir économisé de l’argent… Mais d’autres solutions de financement existent.

 

LE CRÉDIT À LA CONSOMMATION POUR FINANCER L’ANNÉE SABBATIQUE

 

Une fois la question du budget clairement définie pour l’année sabbatique, vient la question du financement. Vivre un an sans salaire est loin d’être évident et mieux vaut avoir clairement identifié ses besoins pour les financer le plus justement possible. Pour compléter son budget, la solution la plus adaptée est le crédit à la consommation. La possibilité de disposer d’une somme immédiatement au moment de partir permet de financer le billet d’avion par exemple. Il suffit ensuite de trouver la bonne mensualité pour rembourser à son rythme et amortir le coût du congé sabbatique.

 

PRÉPARER LE RETOUR, POUR MIEUX PARTIR

 

Pour bien profiter d’un congé sabbatique, il est important d’en anticiper la fin. Avant de partir, le salarié s’assure qu’il retrouvera son emploi, mais il doit également penser à son logement. S’il est locataire, va-t-il continuer à payer un loyer pendant la durée du congé ? Ou est-il plus judicieux de céder son logement quitte à ne plus avoir d’appartement en rentrant de congé ? Autant de questions qu’il vaut mieux avoir réglées avant le grand départ, pour profiter au maximum de cette période.