Que faire en l’existence d’un mauvais crédit conso ?

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À moins d’un paiement comptant, financer un achat de bien(s) (automobile, voyage, ameublement…) ou de service(s) (études, travaux…) oblige les particuliers à avoir recours au crédit à la consommation. En France, seuls les établissements bancaires agréés par la Banque de France (et dont la liste est consultable sur le registre des agents financiers) peuvent proposer un crédit à la consommation. Mais voilà, tous les prêts conso en ligne ne sont pas à l’avantage de l’emprunteur. Quel recours lorsque l’on a souscrit un mauvais crédit ?


Quels sont les différents types de prêts conso ?


L’emprunteur a le choix entre différents types de crédits.


Le
crédit renouvelable

C’est une somme d’argent disponible et réapprovisionnée par l’établissement bancaire à chaque utilisation du client. Un client peut acheter un réfrigérateur à 350 € par exemple en ayant des petites mensualités (20 €), mais payer des intérêts élevés sur cette somme d’argent (20 % de TAEG). Le client pourra réutiliser cette réserve d’argent pour acheter un autre bien et devra payer de nouveau des intérêts élevés. La multiplicité des « petits achats » peut se révéler onéreuse. Nous verrons par la suite les autres raisons qui font que le crédit renouvelable est un mauvais crédit.

Le prêt personnel affecté

C’est un prêt personnel amortissable, à taux fixe et mensualités constantes, affecté à un projet particulier. Le client doit joindre à son dossier un justificatif pour prouver son achat ou l’affectation de son prêt (devis de travaux par exemple).

Le prêt personnel non affecté

C’est un prêt personnel amortissable non affilié à un projet en particulier. Le contractant peut employer la somme d’argent comme il le souhaite, c’est-à-dire sans avoir à ajouter de justificatif d’utilisation dans son dossier. Le projet du client dans ce cas-là ne sera que déclaratif.


En ligne ou physiques, les prêteurs sont souvent volontairement « opaques » quand il s’agit de proposer une offre. En fonction du client et surtout de la marge qu’ils feront, ils poussent tel ou tel produit. Nous allons ici aborder le cas du prêt personnel non affecté : comment choisir la bonne offre et éviter les « arnaques » ?


Définition et fonctionnement du prêt personnel

Le prêt personnel amortissable est un produit bancaire permettant aux ménages de réaliser l’achat de biens de consommation ou de financer leurs besoins personnels. La durée, le montant et les remboursements périodiques sont déterminés à l’avance et ne sont pas révisables au cours de la durée de vie du prêt (sauf remboursement anticipé).

Concrètement, chaque mois, l’emprunteur est tenu de rembourser une partie du capital prêté avec les intérêts prévus dans l’offre de contrat de crédit. Il est possible de contracter un prêt personnel auprès d’un établissement bancaire « traditionnel » ou bien d’un prêteur spécialisé dans le crédit à la consommation.


Et au niveau des justificatifs de situation ?

Tout crédit conso impose au minimum :

  • Un justificatif d’identité ;
  • Un justificatif de domicile ;
  • Des justificatifs de revenus.


À noter : dans le cas où vous êtes sans emploi
Emprunter en étant sans emploi ou en ayant un revenu mensuel faible est sans surprise plus compliqué. En l’absence de justificatifs de revenus probants, vous pouvez par exemple mettre en avant le fait que vous possédez de solides garanties (caution, assurance-vie…) ou que vous avez un co-emprunteur ayant des revenus stables.


Pourquoi le crédit renouvelable est-il mauvais ?

Avec le crédit renouvelable, non seulement les taux d’intérêt atteignent bien souvent le taux d’usure, mais en plus, ces fameux taux sont révisables. Cela signifie que contrairement au prêt perso, un particulier va rembourser des mensualités dont le montant va sans cesse fluctuer… et la plupart du temps en sa défaveur ! Une carte de crédit est de plus fréquemment jointe au contrat, ce qui n’est pas pour aider l’emprunteur à réfréner ses envies. Quant à la somme d’argent effectivement empruntée, il ne la connaît pas à l’avance, ce qui multiplie encore les risques d’entrer dans une situation financière délicate.


Informations obligatoires dans le cadre d’un prêt perso

Les prêteurs sont tenus de présenter l’offre de manière uniforme, ce afin d’aider le particulier à comparer les offres. Ces modifications ont notamment eu lieu au moment de la publication de la loi Lagarde le 2 juillet 2010.

Au rang des informations indispensables que le prêteur est tenu d’afficher se trouvent :

  • Le montant total emprunté ;
  • La durée du crédit ;
  • Le montant remboursé chaque mois ;
  • Le coût total du crédit ;
  • Le taux annuel effectif global (TAEG) ;
  • Les modalités de remboursement.

Ces éléments ne sont pas modifiables au cours de la durée de vie du contrat.


Comparer plusieurs offres de prêt personnel

En France, une dizaine d’acteurs bancaires proposent des prêts personnels. La profusion d’informations rend la comparaison des différentes offres compliquée. De plus, un organisme aura tendance à vous présenter l’offre sous son meilleur aspect : l’un aura un meilleur taux d’intérêt, l’autre affichera une assurance plus compétitive, etc.

Aussi, quelques précautions sont nécessaires pour choisir le prêt personnel le plus adapté à son budget :

  • Comparer le coût total du crédit : c’est l’ensemble des charges supportées par le client sur la durée du crédit. Il doit être le principal indicateur de décision.
  • Comparer le montant des remboursements mensuels ainsi que le taux annuel effectif global sur la même durée (24 mois par exemple).

  • Est-ce qu’il y a besoin d’un apport personnel ? Certains organismes proposent des taux très avantageux, mais demandent un apport pour en bénéficier. C’est souvent le cas dans l’industrie automobile : les constructeurs mettent en avant des offres à 0 % de TAEG, mais avec un apport de 30 % sur le montant total du crédit. Pour une automobile à 15 000 €, il faudra apporter 4 500 € pour profiter de l’offre de financement du constructeur.
  • Le remboursement anticipé est-il disponible, et si oui, avec ou sans frais ?

  • Est-ce que les frais de dossiers sont compris dans le coût total du crédit ?

  • Comparer le coût supplémentaire d’une assurance mensuelle en cas de perte d’emploi ou de décès (certains organismes ont des coûts d’assurance bien supérieurs aux autres)

Exemple : comparaison de l’offre Younited Credit et de celle d’un concurrent en ligne pour un prêt de 4 000 € sur 24 mois*
Dans l’offre ci-dessus, la mensualité comparée est moins élevée sur l’offre de Younited Credit (173,57 €) que celle du concurrent (186,13 €).
Le coût total du crédit est inférieur chez Younited Credit (285,68 €) par rapport à celui du concurrent (467,12 €)


Bref,
selon les conditions posées par la banque ou l’organisme de crédit, on peut aussi parler de mauvais prêt personnel… Les outils de simulation sont dans tous les cas un excellent moyen de comparaison. Avant d’emprunter, et même en cas de besoin urgent, vous ne devez pas hésiter à les multiplier !


Comment mettre fin à un « mauvais » crédit conso/prêt perso ?

Qu’un particulier ait souscrit un mauvais prêt personnel ou un crédit conso type crédit renouvelable, il existe une solution pour corriger le tir… La réponse, c’est le rachat de prêts ! Il faudra bien sûr pour cela avoir au moins deux prêts en cours, ou alors avoir besoin d’un nouveau financement (achat d’une auto, par exemple), lequel pourra se greffer à l’opération. Grâce au rachat de crédits, vous pourrez revoir votre taux d’emprunt à la baisse. Avec le crédit renouvelable, le gros avantage, c’est que l’organisme auprès duquel vous avez souscrit l’emprunt ne peut en aucun cas vous réclamer de pénalités de remboursement anticipé. Cela n’est pas forcément le cas pour le prêt perso.


Prêt personnel : avantages et inconvénients

A – Les avantages

1 – Un produit facile à comprendre

Le marché du prêt personnel ou du crédit à la consommation est régulé par la Banque de France, qui impose des restrictions aux établissements de crédit pour protéger les consommateurs. La loi Lagarde a permis de prémunir ces derniers en clarifiant les offres de crédit ainsi que la lisibilité des publicités sur le crédit. Beaucoup d’autres marchés peu régulés observent des dérives nocives pour le client.

2 – Un produit simple à gérer

La durée fixe et établie au début du crédit permet d’en faire un crédit beaucoup plus sécurisé que le crédit renouvelable. Le crédit renouvelable est lui contracté sur une durée illimitée dans le temps. C’est ce type de crédit qui est le principal responsable du surendettement des ménages.

B – Les inconvénients

1 – Un produit parfois conçu pour satisfaire les établissements financiers plus que pour répondre aux besoins du client

À l’image du marché de la téléphonie mobile (régulé par l’ARCEP), le marché du crédit est un secteur où peu d’acteurs officient. En cadenassant le marché pour mieux sécuriser l’offre, la Banque de France n’évite pas l’effet de copinage que les marchés oligopolistiques connaissent parfois.

Ainsi malheureusement les banques proposent souvent des taux d’intérêt élevés, car le crédit à la consommation reste un vecteur de profit important. L’intégralité des intérêts sur les crédits leur est reversée alors qu’ils ne rémunèrent pas l’épargne collectée auprès des particuliers dans les mêmes proportions…

2 – L’absence du « fichier positif »

Les établissements financiers, hors accords spéciaux, ne partagent pas les informations sur leurs clients. Les personnes les plus vulnérables essayent donc souvent de souscrire le crédit de trop auprès d’un nouveau prêteur, en cachant les crédits précédemment souscrits pour ne pas être refoulées…

Le fichier positif, qu’un grand nombre de pays européens ont adopté (Royaume-Uni, Belgique…) permettrait d’améliorer la qualité du travail des établissements bancaires… qui évidemment ne souhaitent pas partager l’information (cette technique leur permet en effet de ne pas « aider » un nouvel établissement entrant sur le marché !).

3 — La schizophrénie bancaire

Sur le marché du crédit, les établissements de crédit spécialisés ou les banques forment une alternative unique et ont chacun des points positifs et négatifs :

  • Les établissements de crédit ont une distribution plus rapide et efficace, mais aucune flexibilité ni fonction de conseil.
  • Les banques manquent quant à elles de flexibilité (les démarches sont souvent longues et compliquées), mais ont (ou devraient avoir) une dimension de conseil que les établissements de crédit n’ont pas.

Dès lors que l’on souhaite financer un projet, il faut systématiquement se tourner vers le prêt personnel. Ce produit est en effet techniquement « pensé » pour le client. Il faut bien évidemment être attentif aux détails pratiques des offres que vous pourrez obtenir.

En somme, les mauvais crédits sont partout. Mais petit à petit, les autorités de régulation s’ouvrent aux innovations qui permettront au prêt personnel de pleinement répondre aux exigences des clients auxquels ils s’adressent. On le voit par exemple sur le marché du prêt entre particuliers, ou financement privé, qui voient l’émergence de nouveaux acteurs dont l’objectif est d’aller dans le sens du client ! N’hésitez pas à faire une simulation en ligne ni à déposer votre dossier chez nous. Réponse assurée sous 24 heures !


Mauvais crédit : ce qu’il faut retenir

  • Le crédit renouvelable est un mauvais crédit par excellence.
  • Mais attention, une offre de prêt personnel peut l’être aussi.
  • Pour éviter les pièges, il est nécessaire d’être toujours attentif aux conditions d’emprunt et de comparer via des outils de simulation.